Côté Club, le rendez-vous de toute la scène française et plus si affinités. Une heure pour faire le tour de l’actualité musicale et plus encore. Quand la musique rencontre les arts, du cinéma à la BD, du théâtre à la littérature. Bienvenue au Club !
Wati watia Zorey band
Album : Déliryom
Rosemary Standley et Marjolaine Karlin, dames d’épique autant que de chœur se sont rencontrées lors d’un concert où le maloya réunionnais résonnait à Paris. C’était en 2008, et leur fascination pour l’île, ses rythmes, sa langue née pour la poésie ne pouvait que les réunir. Un personnage aussi, poète majuscule et vagabond céleste, qui pour elles ferait figure de père spirituel – Alain Peters. Ou plutôt son fantôme, puisqu’il s’est éteint en 1995 frappé d’une crise cardiaque, laissant derrière lui une fille, et une vingtaine de chansons qui ont dessiné un horizon fécond pour tous les musiciens de la Réunion… et d’ailleurs !
Six ans après avoir donné naissance à un premier album (Zanz in Lanfèr, 2016), les deux chanteuses poursuivent ce grand voyage, explorant d’autres morceaux forgés au fil des concerts, toujours en compagnie du percussionniste et docteur des rythmes Salvador Douézy, et de nouveaux zorey qui les ont rejoints. Il y a Gérald Chevillon qui assure la basse au saxophone du même nom, Chadi Chouman en guitariste qui n’a son pas son pareil pour réveiller les couleurs de son orient natal, et enfin Jennifer Hutt, dont le violon énergique sait si bien rappeler les couleurs cajun de la Nouvelle-Orléans. Car même si ce nouveau disque raconte d’autres facettes du totem Peters, il s’aventure aussi vers d’autres terres créoles, d’autres îles où la musique et le chant sont bien plus que des divertissements : une manière d’être au monde.
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