TÉMOIGNAGES – Alors que la pression monte en faveur d’un retour à la normale, ils sont de plus en plus nombreux à ne plus appliquer les gestes barrières.
Il y a quelques semaines encore, chacun se tenait scrupuleusement à un mètre de distance dans la file d’attente au supermarché, barricadé derrière son masque chirurgical, avant de se frictionner les mains au gel hydroalcoolique pour la dixième fois de la matinée. Cette époque d’avant le 11 mai semble aujourd’hui à des années-lumière du quotidien de bien des Français. Et si «le virus recule, mais circule toujours», comme l’a rappelé vendredi dernier le ministre de la Santé, Olivier Véran, nombre de citoyens ont repris une vie normale, lassés de vivre dans un monde aseptisé où tout doit être, en permanence, désinfecté.
«On s’est fait la bise»
Dans le métro parisien, on observe ainsi que le port du masque, pourtant obligatoire, n’est pas toujours respecté, parfois porté négligemment autour du cou, ou bien «oublié»… Et dans le domaine privé, le relâchement est encore plus généralisé. «J’ai revu des amis qui m’avaient beaucoup manqué et on s’est fait la bise, raconte ainsi Lucie, la vingtaine, étudiante en Bretagne [ . . . ]
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